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Le Contrat de Professionnalisation
pour plus d'information sur ce contrat:
Qui peut être embauché sous contrat de professionnalisation ?Peuvent être embauchés dans le cadre d'un contrat de professionnalisation :
Qui peut embaucher un salarié en contrat de professionnalisation ?Peuvent conclure des contrats de professionnalisation tous les employeurs assujettis au financement de la formation professionnelle continue, à l'exception de l'État, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics à caractère administratif. Les établissements publics industriels et commerciaux et les entreprises d'armement maritime peuvent conclure des contrats de professionnalisation.
Conclusion et fin du contrat de travail : quelles caractéristiques ?Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail en alternance à durée déterminée ou indéterminée avec une action de professionnalisation. Il doit dans tous les cas être établi par écrit. Lorsqu'il est conclu à durée déterminée, il a pour durée celle de l'action de professionnalisation envisagée (voir ci-dessous). Il peut être renouvelé une fois si le bénéficiaire du contrat n'a pas pu obtenir la qualification envisagée pour cause :
Si le contrat à durée déterminée (ou l'action de professionnalisation s'il
s'agit d'un contrat à durée indéterminée), est rompu avant son terme,
l'employeur doit en informer, dans les 30 jours qui suivent cette rupture :
Quelles sont les obligations respectives des parties ?L'employeur s'engage à assurer aux bénéficiaires d'un
contrat de professionnalisation une formation leur permettant d'acquérir une
qualification professionnelle et à leur fournir un emploi en relation avec cet
objectif pendant la durée du contrat à durée déterminée ou de l'action de
professionnalisation dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée.
Dans les deux mois qui suivent le début du contrat de professionnalisation,
l'employeur examine avec le titulaire du contrat l'adéquation du programme
de formation au regard des acquis du salarié. En cas d'inadéquation,
l'employeur et le salarié peuvent conclure un avenant au contrat de
professionnalisation, dans les limites de la durée de ce contrat. Cet
avenant est transmis à l'organisme paritaire collecteur agréé qui finance la
formation (OPCA) puis déposé par ce dernier auprès de la direction
départementale du travail et de la formation professionnelle.
Quelle est la durée de l'action de professionnalisation ?L'action de professionnalisation comporte des périodes de travail en entreprise et des périodes de formation. Sa durée est comprise entre 6 et 12 mois. Cette durée peut être étendue dans la limite de 24 mois par convention ou accord collectif de branche, notamment pour les personnes sorties du système scolaire sans qualification professionnelle reconnue ou lorsque la nature des qualifications visées l'exige.
Lorsque le contrat de professionnalisation prend la forme d'un contrat à
durée indéterminée, l'action de professionnalisation se déroule en début de
contrat.
Quelle est la durée de la formation ?Les actions d'évaluation et d'accompagnement ainsi que les enseignements généraux, professionnels et technologiques sont mis en œuvre par un organisme de formation ou par l'entreprise elle-même si elle dispose d'un service de formation. Ces actions ont une durée comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du contrat à durée déterminée, sans pouvoir être inférieure à 150 heures, ou de l'action de professionnalisation d'un contrat à durée indéterminée . Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir des actions de formation d'une durée plus longue pour certaines catégories de bénéficiaires (notamment pour les jeunes n'ayant pas achevé un second cycle de l'enseignement secondaire et qui ne sont pas titulaires d'un diplôme de l'enseignement technologique ou professionnel ou pour ceux qui visent des formations diplômantes). Les actions de formation sont financées par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) au titre des contrats et périodes de professionnalisation : le financement s'effectue sur la base des forfaits horaires fixés par accord conventionnel ou à défaut d'un tel accord sur la base de neuf euros quinze de l'heure. Ces forfaits comprennent les frais pédagogiques, les rémunérations, les cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles ainsi que les frais de transport, etc.
Toute clause de remboursement des dépenses de formation (clause de
« dédit-formation ») par le titulaire du contrat à l'employeur en cas de
rupture du contrat de travail est nulle et de nul effet.
Un tuteur est-il obligatoire ?Dans le cadre des contrats de professionnalisation, l'employeur a la possibilité de désigner un tuteur, mais non l'obligation. S'il désigne un tuteur, celui-ci doit être choisi parmi les salariés qualifiés de l'entreprise. La personne choisie doit être volontaire et justifier d'une expérience professionnelle d'au moins deux ans dans une qualification en rapport avec l'objectif de professionnalisation visé. L'employeur peut aussi assurer lui-même le tutorat s'il remplit les conditions de qualification et d'expérience. Le tuteur a pour mission d'accueillir, d'aider, d'informer et de guider le bénéficiaire du contrat ou de la période de professionnalisation. Il doit également veiller au respect de son emploi du temps. Il assure la liaison avec l'organisme ou le service de formation chargé de mettre en oeuvre les actions d'évaluation et d'accompagnement ainsi que les enseignements généraux, professionnels et technologiques, et participe à l'évaluation du suivi de la formation. L'employeur doit lui permettre de disposer du temps nécessaire pour exercer ses fonctions et se former.
Lorsqu'il est salarié, le tuteur ne peut exercer simultanément ses fonctions
à l'égard de plus de trois salariés bénéficiaires de contrats de
professionnalisation ou d'apprentissage ou de périodes de
professionnalisation. L'employeur ne peut assurer simultanément le tutorat à
l'égard de plus de deux salariés bénéficiaires desdits contrats ou de
périodes de professionnalisation.
Les dépenses exposées pour la formation du tuteur peuvent être prises en charge par un organisme collecteur des fonds de la formation professionnelle dans la limite de 15 € par heure de formation pour une durée maximale de 40 heures. Ces dépenses comprennent les frais pédagogiques, les rémunérations, les cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles ainsi que les frais de transport et d'hébergement. Par ailleurs, dans la limite d'un plafond de 230 € par mois et par bénéficiaire pour une durée maximale de 6 mois, les organismes collecteurs peuvent prendre en charge les dépenses liées à l'exercice du tutorat.
Quelles sont les conditions de travail du salarié ?Le titulaire d'un contrat de professionnalisation est un salarié à part entière. À ce titre, les lois, les règlements et la convention collective lui sont applicables dans les mêmes conditions qu'aux autres salariés, dans la mesure où leurs dispositions ne sont pas incompatibles avec les exigences de leur formation.
La durée du travail incluant les périodes où le salarié est en formation ne
peut excéder la durée hebdomadaire de travail pratiqué dans l'entreprise ni
la durée quotidienne légale du travail. Les salariés bénéficient du repos
hebdomadaire.
Quel est le montant de la rémunération ?
SMC : salaire minimum conventionnel du groupe 1
Quelles sont les incidences pour l'entreprise d'une embauche en contrat de professionnalisation ?L'entreprise bénéficie de plusieurs avantages :
L'exonération de cotisations patronales de sécurité sociale est subordonnée au respect par l'employeur de l'ensemble des obligations mises à sa charge au titre des contrats de professionnalisation. À défaut, le DDTEFP peut, par décision motivée, prononcer le retrait du bénéfice de cette exonération. Une aide forfaitaire peut être attribuée à l'employeur qui embauche un allocataire du régime d'assurance chômage, dans le cadre d'un contrat de professionnalisation.
Quelles sont les démarches à accomplir ?L'employeur doit adresser le contrat de professionnalisation à l'organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) au titre de l'alternance au plus tard dans les 5 jours qui suivent le début du contrat. Cet organisme émet un avis sur le contrat de professionnalisation et décide de la prise en charge des dépenses de formation. Dans tous les cas, dans le délai d'un mois à compter de la date de réception du contrat de professionnalisation, l'OPCA dépose le contrat, l'avis et la décision relative au financement à la DDTEFP du lieu d'exécution du contrat. La DDTEFP enregistre le contrat s'il est conforme aux dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles qui le régissent. Il notifie sa décision à l'employeur et à l'OPCA. L'absence de réponse au-delà d'un mois à compter de la date de dépôt vaut décision d'enregistrement.
En cas de refus d'enregistrement, l'employeur doit, préalablement à tout
recours contentieux, former un recours devant le directeur régional du
travail, de l'emploi et de la formation professionnelle. Ce recours doit
être formé dans un délai d'un mois à compter de la notification de la
décision contestée.
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